La 24e édition du Salon international du livre d’Alger (Sila-2019) a pris fin hier au palais des expositions de la Safex, Pins Maritimes, Alger. 1.149.727 visiteurs ont fréquenté l’édition de cette année. «Le nombre définitif sera annoncé à la clôture du Salon», a annoncé le commissaire du Sila, Mohammed Iguerb, lors d’un point de presse à l’occasion de la clôture hier dans la matinée.
La fréquentation du Sila-2019 a sensiblement baissé par rapport à l’édition précédente qui avait connu près de 2 millions de visiteurs. «Le rythme de l’affluence a été soutenu durant les 10 jours du Sila même si nous avons enregistré une baisse», a-t-il expliqué. Par ailleurs, il a annoncé les dates de la prochaine édition qui se tiendra du 28 octobre au 6 novembre 2020. «Concernant l’invité d’honneur, il n’est pas encore désigné», a révélé Iguerb, qui a fait part d’«une édition spéciale du Sila en 2020, qui fêtera son quart de siècle, et des nouveautés seront au rendez-vous, notamment une révision de l’organisation». En outre, le commissaire du Sila a indiqué que le nombre de maisons d’édition a été de 1.030, dont 298 nationales et 409 issues d’autres pays. «36 pays ont pris part au Sila avec plus de 250.000 titres, tous genres confondus», a-t-il soutenu. Interrogé sur le nombre de livres vendus, Iguerb a affirmé que les éditeurs notamment nationaux ne communiquent pas sur leurs ventes et chiffres d’affaires réalisés durant le Sila. «Les livres vendus et les chiffres d’affaires réalisés par les éditions étrangères par contre seront connus car ils passeront par les circuits bancaires et les Douanes. Nous aurons les chiffres prochainement», a noté Iguerb. «Le livre à la croisée des chemins», c’est le thème de la conférence qui a été animée par des académiciens, auteurs et éditeurs, où ont été annoncés les résultats du sondage effectué l’année passée. «Il est mentionné que 87% des visiteurs du Sila viennent acheter des livres dont 86% sont des jeunes de 15 à 30 ans. Les clichés sur le désintérêt des Algériens pour la lecture sont faux», a fait observer le commissaire. La participation des jeunes talents au Sila a été remarquable cette année. A ce propos, Iguerb s’est félicité de l’intérêt des jeunes à l’écriture et à la lecture. «Dans les prochaines éditions, les jeunes seront au cœur du Salon et diverses activités leur seront dédiées. Les jeunes auteurs représentent l’avenir du livre», a-t-il souligné. Par ailleurs, il est revenu sur la participation du Sénégal, l’invité d’honneur du Sila-2019, qui, selon lui, a été honorable et très enrichissante. «La présence au Sila du Sénégal nous a permis de connaître ce pays voisin, ses auteurs, ses arts, sa culture. Cela a été bénéfique pour tous, notamment les visiteurs curieux de découvrir ce pays», a estimé Iguerb, qui a annoncé la création d’un syndicat des auteurs africains. Enfin, le commissaire a soutenu que «l’édition a souffert de la restriction du budget». «Malgré cela, nous avons réussi à tenir le Salon aux normes internationales», a-t-il conclu.
Karima Dehiles