Une large opération de prévention antipaludique a été lancée à la fin du mois de septembre dernier dans la wilaya d'Ouargla, a-t-on appris jeudi auprès des services de la Direction locale
de la santé et de la population (DSP).
Retenue au titre de la prévention contre cette pathologie, dont certains cas ont été signalés dans des wilayas limitrophes, cette campagne consiste en l'aspersion de pesticides dans les quartiers et centres urbains, notamment à la suite des dernières pluies enregistrées dans la région créant des agglutinements d'eaux foyers de prolifération de vecteurs de
contamination, a-t-on indiqué.
La DSP fait état de la coordination avec d'autres secteurs, notamment les directions des ressources en eau, de l'Agriculture, des Travaux publics et de l'Habitat, en plus d'entreprises publiques et privées, pour mettre en oeuvre les mesures préventives et de lutte contre l'apparition du paludisme.
Ciblant les différentes régions de la wilaya d'Ouargla, notamment celles pouvant constituer des foyers de la maladie, les mesures entreprises portent sur l'assèchement et le curage de points d'agglutinement des eaux formés en zones urbaines, le drainage des eaux des vides sanitaires, ainsi que la réparation des fuites et l'entretien du réseau d'alimentation en eau
potable.
L'entretien et le curage des drains en zones agricoles, la lutte contre les mauvaises herbes pour fluidifier les cours d'eau, l'ensemencement du poisson de l'espèce Gambusia au niveau des plans d'eau et des lacs pour lutter contre l'insecte vecteur de la maladie, figurent parmi les mesures prises en coordination avec la direction de la pêche et des ressources halieutiques.
La première phase de cette campagne a ciblé les communes d'Ain El-Beida, Sidi-Khouiled et Rouissat, avant d'être élargie aux communes de Hassi-Benabdallah, N'goussa et Ouargla, ont révélé les services de la Santé.
Onze (11) cas de paludisme, tous importés, ont été enregistrés, entre les mois de mars et septembre derniers, au niveau de l'établissement public hospitalier EPH-Mohamed Boudiaf à Ouargla, fait-on savoir. L'absence cas autochtones locaux est expliqué par l'adoption, ces deux dernières années, en coordination avec les différentes acteurs, de mesures préventives efficaces, dont l'intensification des campagnes antipaludiques, le nettoiement de l'environnement, ainsi que l'éradication des points d'eaux stagnantes, foyers de prolifération de l'insecte vecteur de la
pathologie.
APS