La nouvelle tarification des autoécoles, devant entrer en vigueur en avril dernier, d’après la fédération nationale des autoécoles, n’est toujours pas appliquée. «D’après nos informations, le ministère des transports a approuvé notre proposition quant à la nouvelle tarification unifiée, à savoir, 40 000 DA. Nous ne comprenons pas pourquoi tant de retard dans sa mise en œuvre», indique le représentant de cette fédération. Zine-Eddine Aouidia a rappelé, à ce propos, que la fédération avait proposé une tarification unifiée, entre 40 000 et 45 000 DA, à la demande du ministère des transports. «Nous avons proposé un tarif équilibré. Mais tant que son application tarde à venir, la concurrence déloyale dans les prix aura de beaux jours. Dans le même quartier, les autoécoles affichent des prix différents», remarque-t-il, relevant, qu’avec la hausse des prix du carburant, les prix ont déjà augmenté depuis le début de l’année, de plus de 10%. Ils oscillent entre 25 000 et 50 000 DA. Il était prévu également, à partir du mois d’avril, l’application du nouveau programme de formation pour les autoécoles. Le projet lancé en 2015 prévoit 55 heures pour la formation. 30 sont dédiées à la conduite et 25 heures à l’apprentissage du code de la route. En outre, la durée de chaque séance passera de 45mn à 60 mn tandis que les examens se tiendront tous les 15 jours au lieu de 30. «L’application de ce programme a pris également du retard. En fait, l’application des nouveaux tarifs est conditionnée par la mise en œuvre du nouveau programme de formation. Tant que ce dernier n’est pas appliqué, on ne peut pas parler de nouvelle tarification», déplore-t-il. Cette situation, pousse les autoécoles à favoriser la quantité au dépend de la qualité en matière de formation. «Les autoécoles ont une responsabilité dans les accidents de la route, qui ne diminuent pas en dépit de toutes les mesures entreprises », assène notre interlocuteur. Quand on favorise la quantité au détriment de la qualité, comme dans la plupart des autoécoles, on ne peut pas avoir sur nos routes de bons conducteurs consciencieux et respectant le code de la route», prévient-il. La fédération compte saisir, la semaine prochaine, le ministère des transports et des travaux publics pour relancer les deux dossiers.
«Nous allons essayer de connaitre les raisons du retard dans l’application. En l’absence de réponses, nous en débattrons lors du conseil national de la fédération qui réunira les représentants des autoécoles de toutes les wilayas, en juillet prochain. « Là, on prendra les décisions qu’il faudra», assure Aouidia.
Farida Belkhiri